[CRITIQUE/TEST] Metal Gear Solid HD Collection sur PS Vita

Salut à tous,

Petite pause avec les articles sur Japan Expo, donc aujourd'hui je vous propose une critique de Metal Gear Solid HD Collection sur PS Vita !

Pour son arrivée sur Vita, Konami a choisi la facilité en choisissant la voix du portage pour la série Metal Gear, s’assurant ainsi de bonnes ventes grâce à l’aura de la série, sans nécessairement investir trop de temps ni d’argent dans un titre exclusif à la nouvelle portable de Sony.
D’un point de vue purement technique, cette HD Collection Vita s’en sort avec les honneurs. Toujours fluide et impressionnant techniquement, ce portage réussit là où la version 3DS de Snake Eater avait échoué : proposer un portage de qualité, aussi maniable et beau que la version d’origine ; la 3DS ne comportant qu’un seul stick de série, et étant légèrement moins puissante qu’une PS2.
Ces 2 chefs d’œuvre se jouent dans des conditions semblables aux jeux initiaux, ce qui est rendu possible par la présence de 2 sticks et de surfaces tactiles (remplaçant les deux gâchettes manquant sur la Vita).
Il sera désormais possible de plonger dans la forêt luxuriante de Snake Eater ainsi que du complexe industriel de la Big Shell dans Sons of Liberty, où que l’on soit et à tout moment. Un rêve de fan enfin rendu possible.

HD Collection Vita est un incontournable pour qui ne s’est jamais essayé à ces 2 titres d’exception, piliers du genre infiltration sur consoles, et proposant un scénario parmi les plus prenants du jeu vidéo.

Cependant, ce portage Vita du portage HD Collection de la PS3 et 360 se retrouve dépourvu de Metal Gear Solid Peace Walker, l’épisode PSP, ce qui est difficilement compréhensible car c’est le jeu qui aurait le plus profité du portage sur PSVita, car pensé pour les consoles nomades et non pas pour les consoles de salon.
Sans doute est-ce pour continuer à vendre la version dématérialisée PSP, disponible sur le PS Store pour une vingtaine d’euros. Cela est fort dommageable, car vous vous en doutez cette version ne dispose pas des ajouts de la version HD Collection, qui ne comporte donc pas la compatibilité avec le second stick de la console, le mode online et des textures lissées pour l’occasion.
Visuellement, le titre tient complètement la route et ne fait pas pâle figure face aux ténors de la console. Bien évidemment, le jeu n’est pas aussi bluffant visuellement qu’un Uncharted GA, mais parvient quand même à prouver que le lissage HD a fait du bien aux deux titres, faisant partie du haut du panier dans ce qui se fait sur Vita.
Ces graphismes lissés parvienne à effacer l’âge des jeux respectifs, à savoir 11 et 8 ans. La jungle de MGS3 n’a jamais paru aussi vivante et on pourrait penser que l’on a là à faire à un jeu de début de génération actuelle, tant les décors fourmillent de détails et de vie. La jungle luxuriante remplie d’animaux, de soldats, de plantes exotiques ne manquera pas de vous surprendre et de vous happer dans son univers. D’autant que sur l’écran 5 pouces de la Vita en presque HD (960 × 544), cela saute bien plus aux yeux que sur une immense dalle HD, où les limites visuelles d’un jeu de 2004 se remarquent bien plus aisément.

Néanmoins, les défauts relevés dans la HD Collection PS3/360 sont toujours présents. La pluie absente dans une cinématique de MGS3 l’est toujours. Certaines vidéos pixélisent beaucoup trop, tout comme certains effets et textures, ce qui n’était pas présent dans les versions originales.
Comme vous l’imaginez, la PSVita ne comporte que 2 gâchettes et non 4.
A ce titre, ces dernières ont été remplacées par l’utilisation de l’écran tactile et du pavé sensitif à l’arrière de la console. On ouvre désormais l’inventaire et on jette des coups d’œil à l’aide de l’écran avant, tandis que l’écran arrière sert à faire des pas de côté pour la visée à gauche ou à droite.
Cependant, aussi bon portage qu'il puisse être, les jeux sont en gros identiques aux versions d’origine. La base étant la même, les défauts des jeux d’origine sont toujours présents. L’un des points sur lequel ce portage n’a toujours pas remédié, c’est l’IA.
Et oui, les jeux accusent leur âge, et d’autres titres d’infiltration sont passés par là depuis. Les ennemis ne réagissent pas toujours comme il faut et il n’est pas rare que ces derniers se cognent dans les murs ou ne vous repèrent pas alors que vous êtes à deux pas d’eux.
Il n’est toujours pas possible de marcher accroupi alors que cette fonction existe pourtant dans le portage 3DS de Snake Eater. Les caméras fixes de MGS2 pourront rebuter les joueurs actuels, peu habitués à ce genre de restrictions.

Viser à la première personne avec une arme est toujours aussi pénible : une touche pour sortir son arme, une autre pour passer à la première personne, et le stick pour viser. Avouez qu'il y a plus pratique.
On peut cependant passer à la vue à la 3ème personne sur MGS3 (mais pas MGS2) d’une simple pression sur la flèche du bas de la croix directionnelle. Sons of Liberty restant la plupart du temps en vue de dessus et avec des plans fixes, il nécessitera un plus grand temps d’adaptation et sera plus difficile à appréhender et à maîtriser. Ce genre de vue n’étant désormais plus d’actualité.
Le level design toujours aussi intelligent, la mise en scène à couper le souffle, le génie insufflé dans les dialogues sont toujours d’actualité. Les boss des Metal Gear sont réputés pour faire partie du panthéon des boss, tant leur personnalité et les combats face à ces derniers sont mémorables.
Les menus défauts de la version Vita ne peuvent cependant pas faire de l’ombre aux qualités intrinsèques de ces 2 titres d’exception (4 en incluant Metal Gear 1 et 2 inclus dans la version Subsistence de MGS3), qui même si ils ont vieilli par certains aspects près de 10 ans plus tard, restent malgré tout des titres cultes que tout joueur se doit d’essayer, tant bien que le genre infiltration ne le rebute pas. Il vivra alors une expérience comme nulle autre, portée par un scénario d’anthologie et une galerie de personnages marquants, achevant d’inscrire la série parmi les plus grandes sagas du jeu vidéo.
De plus, si vous possédez les versions PS3 et PSVita, identiques en tout point (sauf pour Peace Walker),  vous pourrez transférer vos sauvegardes d’une version à l’autre, afin de continuer votre partie dans les transports en commun pour mieux reprendre votre progression une fois rentré à votre domicile.

Conclusion : Même si le titre de Collection est quelque peu usurpé, notamment à cause de l’absence regrettable du premier Metal Gear Solid (dont MGS2 est la suite directe, et pour lequel MGS3 apporte des réponses en éclairant des aspects du passé de la série) et de Peace Walker, cette compilation est néanmoins une excellente entrée en matière pour les novices et une bonne occasion pour les vétérans de rejouer à deux titres d’exceptions avec de nombreux ajouts appréciables et les avantages du jeu nomade.
L’œuvre de Kojima, lissée et agrémentée de nombreux bonus et corrections subtiles de gameplay est rendue encore plus intemporelle, et parviendra désormais à toucher de nouveaux joueurs. Metal Gear Solid est une série qui possède une âme, et cela se ressent dans ses dialogues poignants, sa mise en scène, son gameplay si particulier, sa réalisation, ses idées par dizaines, ses références, ses musiques, sa galerie de personnages hors du commun, et le message que souhaite transmettre son créateur à travers ces jeux : la transmission du père au fils, l’antimilitarisme, des questions d’éthique, un questionnement sur l’avenir de la science, …
En ce sens, Il serait criminel de passer à côté de cette compilation si vous n’avez jamais eu de contact avec la série auparavant. Snake ne vous le pardonnerait pas.


Les plus :
Deux chefs d’œuvre au creux de la main
Visuellement sublime
Très bonne durée de vie
Ergonomie au poil
Les bonus de Substance et Subsistance
Transfarring PS3/PSVita

Les moins :
Pourquoi n’y a-t-il pas MGS 1 ?
Pourquoi Peace Walker a-t-il disparu de la compilation ?
Les défauts des jeux initiaux toujours présents (IA, game design, cinématiques qui s’éternisent …)
Le contenu de Substance et Subsistence n’est pas présent en intégralité (mini-jeu du skate, snakes VS apes, …)
Maniabilité tactile pas toujours très précise

Un grand merci à Konami, pour m'avoir permis de publier cette critique et également à Falcon pour la rédaction car n'ayant pas de PS Vita je n'aurais pas pu tester le jeu !

A bientôt,

SoulHope